Il s’agit d’un acrosyndrome (trouble vaso-moteur) rare qui survient par crise à l’occasion d’une exposition à la chaleur et peut se calmer par le froid.
Les symptômes
Le diagnostic se fait cliniquement
autrement-dit grâce à l’examen médical.
crises douloureuses des extrémités
à type de brûlures
les pieds sont la cible principale
les extrémités deviennent rouges et chaudes au contact
de la chaleur et sont soulagées, au contraire, par
le froid
L’érythermalgie
est un trouble vaso-moteur caractérisé par des douleurs et rougeurs symétriques
des pieds (orteils et plante des pieds) et des jambes, qui sont ressenties
comme des brûlures ou une chaleur intense. Les causes ne sont généralement pas
évidentes mais ces signes sont essentiellement déclenchés par la chaleur, mais
aussi l’effort physique, les oscillations de température, la fatigue, le stress
ou la grossesse. Ces signes sont liés à une vasodilatation des petites artères
(artérioles) des extrémités lors de l’exposition à la chaleur, entraînant alors
une augmentation du flux sanguin au niveau des petites circulations. Ainsi, les
pieds en position déclive prolongée associée à une augmentation de la chaleur
locale favorisent l’apparition des crises : le port de chaussures serrées, la
position debout prolongée, la fièvre, la marche prolongée…
L’affection
survient par crises de quelques minutes à quelques heures, avec l’apparition de
chaleur et rougeur au niveau des extrémités. Ces signes sont soulagés par le
froid, le repos et la surélévation des jambes. Ils peuvent être associés à des
démangeaisons.
L’érythermalgie
peut toucher aussi bien l’enfant que l’adulte.
On distingue
essentiellement deux formes de l’érythermalgie :
-La forme primitive qui est
généralement familiale et dans laquelle le caractère héréditaire et génétique a
été mis en évidence. Les hommes jeunes de la famille sont les plus touchés ;
les signes sont généralement intenses. Cette forme est plus difficile à traiter
; les antalgiques sont souvent inefficaces.
-La forme secondaire est souvent liée
à certaines maladies ou affections comme une vascularite, une thrombocytose,
une neuropathie ou un syndrome myéloprolifératif. Certains médicaments
vasodilatateurs, notamment les inhibiteurs calciques et la bromocriptine ont
également été incriminés. Cette forme atteint souvent les personnes plus âgées
(plus de la quarantaine). Il s’agit de la forme la plus fréquente et les signes
sont moins intenses que dans la forme primitive. Si les causes médicamenteuses
sont rares, le syndrome myéloprolifératif constitue l’origine la plus
fréquente.
Aliments à privilégier
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Aliments à éviter
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Fruits Légumes Fruits de mer Poisson Viande Céréales entiers | Cresson, chou, brocoli, radis, navet Arachide Manioc |
En général, le
diagnostic de cette maladie s’effectue à partir des signes cliniques.
Cependant, des examens complémentaires comme l’écho-doppler veineux peuvent
être nécessaires car les signes de l’érythermalgie peuvent être confondus avec
ceux de l’insuffisance veineuse.
L’érythermalgie
primitive est généralement traitée par des médicaments qui ont pour but de limiter
la vasodilatation, les mécanismes physiopathologiques étant encore inconnus.
L’Aspirine est le médicament de choix qui permet de soulager les crises.
D’autres antalgiques sont également prescrits pour soulager la douleur. La
prise de ces médicaments doit être associée à l’éviction des facteurs
déclenchant.
L’érythermalgie
secondaire disparaît lorsque la cause est traitée.
La prise en
charge psychologique est utile dans certains cas, car les crises douloureuses
répétées peuvent impacter sur la qualité de vie et le quotidien du patient.