Le ronflement
peut concerner tout le monde. Le mécanisme est très bien connu mais les
facteurs aggravant son apparition sont nombreux. L’obésité, le tabac, l’alcool,
la fatigue…prenez en connaissance afin de mieux dormir.
Le ronflement
est aussi appelé ronchopathie. Il s’agit d’un bruit provenant de la gorge, qui
survient lors de l’inspiration au cours du sommeil lié notamment d’une cause
anatomique (amygdales volumineuses, déviation de la cloison du nez, allongement
de la luette). Lors de l’inspiration, l’air traverse l’espace entre la langue,
le voile du palais et la luette. Pourtant, ces structures se relâchent durant
le sommeil et vont s’affaisser entre elles pour constituer un blocage dans le
passage de l’air inspiré (car l’espace de passage de l’air est diminué). Ces
structures relâchés (muscles, muqueuses de la gorge), vont vibrer lors du
passage de l’air au cours de l’inspiration, et parfois même au cours de
l’expiration, à l’origine du ronflement. Ce mécanisme est aggravé et favorisé
par certains facteurs qui influent sur ce relâchement exagéré des structures
molles de la gorge :
- Le surpoids lié à une grossesse
(notamment lors du dernier trimestre), ou lié à une mauvaise habitude
alimentaire ou une maladie
- L’existence de polyposes
naso-sinusiennes
- Une congestion nasale
particulièrement rencontrée au cours d’une rhinite allergique ou un rhume
- Le vieillissement qui favorise
davantage le relâchement des tissus et la perte de tonus musculaire
- La consommation d’alcool ou de
médicaments sédatifs ou somnifères
- Le tabagisme
- La position couchée sur le dos, qui
favorise la position de la langue en arrière et bloque le passage de l’air
- La fatigue
Chacun de ces
facteurs influent différemment sur le mécanisme du ronflement. Le surpoids et
le tabagisme constitue les facteurs favorisant les plus marquant. L’obésité
entraîne un épaississement graisseux des structures au niveau du fond de la
gorge, entravant ainsi le passage de l’air à ce niveau. L’alcool et les
médicaments sédatifs agissent directement au niveau du système nerveux et
augmente le relâchement des muscles.
Selon plusieurs
études, le ronflement touche beaucoup plus les hommes que les femmes. Cela est
particulièrement lié à l’existence d’un larynx plus saillant (pomme d’Adam)
chez l’homme, associé à un pharynx plus étroit. Ces particularités anatomiques
favorisent davantage la diminution de l’espace de circulation de l’air lors de
l’inspiration au cours du sommeil. Chez la femme, les hormones féminines
sembleraient intervenir dans la bonne tonicité des muscles de la bouche et de
la gorge, ce qui évite le ronflement. Cependant, lors de la ménopause, les
dérèglements hormonaux peuvent modifier la tonicité des muscles, ce qui
favorise alors le ronflement durant cette période.
Le ronflement
n’est considéré comme anormal qu’en cas d’apnée du sommeil, durant laquelle il
devient chronique et pathologique. Cela peut entraîner des troubles du sommeil,
notamment des réveils fréquents et peut engendrer de la fatigue et de la
somnolence durant la journée.
L’intensité du
bruit produit au cours d’un ronflement peut varier d’une personne à l’autre.
Normalement, un ronflement simple n’a pas de conséquences néfastes sur la santé
du ronfleur mais plutôt sur le sommeil de son entourage. Cependant, le
ronflement peut être à l’origine d’un blocage total et transitoire du passage
de l’air et peut entraîner une asphyxie ; lorsque l’asphyxie devient chronique,
les conséquences sur la santé ne doivent pas être négligées. La gravité de
l’asphyxie est proportionnelle à l’intensité du bruit émis par le ronflement.
La prise en
charge d’un ronflement est effectuée par un médecin spécialiste en
oto-rhino-laryngologie et reste adapté à chaque personne. La nécessité de
traitement dépend essentiellement des conséquences sur la santé, notamment
lorsqu’il s’agit d’un ronflement entrant dans le cadre d’une apnée du sommeil.
En général, les ronflements peuvent disparaître en évitant ou en prévenant
certains facteurs de risques comme le maintien d’un poids santé, l’arrêt du
tabac et de l’alcool, et le traitement de toutes affections susceptibles d’en
être la cause. En effet, certaines affections nécessitent des prises en charges
spécialisées comme le traitement d’une congestion nasale due à un polype ou une
allergie par exemple.