L'alcoolisme
maternel est responsable de très graves troubles du fœtus et a un
retentissement extrêmement important sur le bébé.
Il faut savoir
que même une consommation minime de boisson alcoolisée peut avoir de
redoutables conséquences
Deux verres de
vin par jour doivent être considérés comme excessifs.
Le syndrome
d'alcoolisme fœtal associe:
- une
microcéphalie
(le volume de la
tête du bébé est plus petit que normalement),
- une dysmorphie
faciale
c'est-à-dire des
malformations du visage,
- une
hypotrophie
c'est-à-dire un
poids de naissance plus petit,
- un retard du
développement psychomoteur,
- souvent des
troubles du comportement,
- enfin
différentes malformations plus ou moins sérieuses (cardiopathie, fentes
palatines, SYNOSTOSE RADIO CUBITALE voir ce terme, anomalies des doigts,
anomalies oculaires, anomalies des organes génito-urinaires) .
Les troubles
psychiques persistent chez l'adulte:
- retard
intellectuel,
- troubles du
caractère persistant.
Le retard
intellectuel est important, véritable débilité dans certains cas.
Par ailleurs,
l'ancienneté de l'alcoolisme avant la grossesse est un facteur aggravant ainsi
que le TABAGISME .
On ne dira
jamais assez qu'une femme enceinte ne doit ni boire ni fumer. Si elle persiste
à ne pas tenir compte de cela, c'est son enfant qui en supportera les graves
conséquences.
Une étude
américaine en 1996 conforte tout cela.
Sur 253 patients
étudiés chez lesquels un syndrome d'alcoolisme fœtal a été diagnostiqué:
- plus de 90%
souffrent d'arriération mentale,
- 60% ont des
comportements illégaux,
- 50% ont des
déviances sexuelles,
- 50% ont
nécessité des traitements pour des problèmes d'alcoolisme personnels, de
toxicomanie ou des pathologies mentales.
Même les sujets
paraissant moins atteints à la naissance ont les mêmes problèmes graves
secondaires.
Sur 90 patients
de moins de 21 ans, 7 seulement vivent de façon indépendante sans problème
d'emploi.
Le syndrome
d'alcoolisme fœtal est véritablement une cause majeure de déficience
intellectuelle à long terme.